Fabrice Muhire a rejoint iTSCi en tant qu’agent de terrain en 2013. Ayant précédemment travaillé comme gestionnaire de terrain pour l’autorité des ressources naturelles du Rwanda, Fabrice était désireux de rejoindre un projet international de premier plan comme iTSCi, portant un nouveau regard sur le secteur minier. Il fait partie de l'équipe sur terrain ITSCI au Rwanda effectuant un suivi quotidien des activités de traçabilité et de diligence raisonnable. Dans le cadre de ses responsabilités, il couvre six districts, visite environ 35 entreprises minières par mois, et effectue des études de base sur les sites miniers pour signaler les circonstances relatives à l’annexe II du Guide de diligence raisonnable de l’OCDE afin que les mines puissent être envisagées pour intégration dans notre système. Fabrice vérifie la non-implication des forces de sécurité, le respect des droits de l’homme, l’absence des pires formes de travail des enfants, et note quels sont les volumes de production réalistes qui peuvent être attendus.

Après que les rapports de Fabrice soient approuvés par le comité de gouvernance iTSCi, la mine devient partie intégrante du système iTSCi et l’agent gouvernemental responsable est doté du nombre approprié d'étiquettes pour les niveaux de production attendus. Fabrice continue ensuite ses visites régulières pour s’assurer que les conditions prévues de l’annexe II soient maintenues, pour soutenir les agents gouvernementaux et pour signaler tout problème potentiel susceptible d’affecter la chaîne d’approvisionnement. Il est actuellement responsable du suivi de 105 sites miniers. «Les gens avaient l'habitude de penser qu'il n'y a pas de minérais au Rwanda, qu'ils viennent tous des pays voisins, mais ce n'est pas vrai» dit Fabrice "Je vois des mineurs produire minerais tous les jours."

En mars 2017, il y avait 893 sites miniers listés à iTSCi-Rwanda, mais seulement 213 étaient actifs. Le secteur minier est très dynamique et les mines peuvent être ouvertes que pour une courte période, ce qui signifie que l'équipe sur le terrain iTSCi doit constamment rapporter de nouvelles informations pour refléter au mieux la dernière réalité du terrain. Quand il a commencé à travailler avec iTSCi , Fabrice a fait face à différents défis. "J'étais parfois confus sur la façon d'estimer les capacités de production d'une mine, et, pénétrer dans les petits tunnels pour évaluer l'origine de la production a été difficile", a expliqué Fabrice. «Collaborer avec certains gestionnaires d'entreprise à des concessions n'était pas une tâche facile non plus» a-t-il ajouté.

Cependant, Fabrice a expliqué aux chefs d'entreprise que l'objectif est d'accroître la crédibilité de l'exploitation minière rwandaise, afin de garantir l'accès au marché international et d'attirer des investissements. Certains étaient réticents au début, mais maintenant ils comprennent et sont coopératifs. «Grâce à nos visites continues, les parties prenantes se sentent plus impliquées dans les processus décisionnels, ce qui les encourage à améliorer leurs opérations et à prévenir les incidents» dit Fabrice. Si les infrastructures sont généralement meilleures au Rwanda par rapport à d'autres pays, les mines sont situées dans des zones reculées, et le personnel doit gravir des collines à pied pour les atteindre. «Une planification adéquate et une bonne connaissance de l'emplacement des mines sont indispensables» déclare Fabrice. Les effectifs ont augmenté avec l'ajout de nouvelles mines, mais la charge de travail reste un défi en raison du dynamisme du secteur et du nombre d'incidents enregistrés. Cependant, grâce à l'amélioration du soutien et du travail d'équipe, à la formation continue et aux conseils, Fabrice est confiant dans son travail avec nos partenaires gouvernementaux.

Fabrice Muhire visitant le site Kabugabo dans le district de Rusizi, Rwanda [photo: PACT]