L'une des trois commissions clés du Parlement européen s'est mise d'accord sur la manière dont le projet de règlement de l'UE sur les "importateurs responsables" d'étain et autres"minerais de conflits" proposé par la Commission européenne devrait être renforcé avant sa finalisation. La proposition initiale propose un système volontaire d'auto-certification pour les importateurs de minerai d'étain, de concentrés, de métaux et de certains alliages pour les matières entrant dans l'UE en provenance de toute région "à haut risque" du monde, mais la commission du développement n'a pas jugé cela suffisamment efficace et son avis, adopté lundi, demande que le système soit obligatoire. Le Comité du développement a souligné que la nouvelle loi devrait s'appliquer aux entreprises "à tous les points de la chaîne d'approvisionnement en minerais ou métaux" qui peuvent utiliser ou fournir des minerais ou des métaux provenant de zones problématiques, étendant ainsi considérablement son champ d'application aux importateurs de minerais et de métaux. Les députés ont également déclaré que l'exigence de diligence raisonnable devrait être mieux adaptée aux activités de la position de l'entreprise dans la chaîne d'approvisionnement ("en amont" contre "en aval"), conformément aux orientations de l'OCDE.

La Commission du développement, compte tenu des risques d'embargo découlant d'une approche obligatoire, a souligné la nécessité pour la Commission de présenter une proposition législative sur toutes les mesures d'accompagnement afin d'assurer une approche intégrée de l'UE, y compris le soutien aux incitations, assistance technique et orientation, dialogues avec les pays tiers et autres parties prenantes, et coopération au développement ciblée avec les pays tiers. Les avis des comités des affaires étrangères et du commerce ne sont pas encore disponibles; un vote final du Parlement européen dans son ensemble est prévu pour le mai.