Après le déclin de l’activité au cours de la crise politique de 2015 au Burundi, les développements récents dans le secteur minier sont beaucoup plus positifs. La mise en œuvre d'ITSCI a permis à des minéraux 3T d’accéder au marché international dans le cadre d’une chaîne d’approvisionnement responsable, et le gouvernement Burundais a amélioré la gestion des activités minières, ce qui a accéléré les progrès dans le secteur. La mise en place de la l'Office Burundais des Mines (OBM) en 2016 et la décentralisation des services de l'État contribuent à la croissance des entreprises au Burundi. Des activités frauduleuses peuvent bien sûr encore se produire sur le site, ou le long des voies de transport, et lorsqu'elles sont identifiées, ces questions sont traitées par tous les acteurs qui travaillent main dans la main pour éviter que des activités illégales ne compromettent les chances du secteur d'atteindre son plein potentiel pour contribuer à la croissance économique du pays.

Par exemple, d'importants travaux ont été réalisés par la services nationaux de renseignement du Burundi qui a commencé des investigations autour de la mine de Gisozi après des allégations d’activités suspectes. Les enquêtes ont révélé que le gestionnaire de la coopérative essayait de faire passer la wolframite à travers la frontière en raison de sa proximité, ainsi que de la plus grande certitude financière offerte par des acheteurs ailleurs. Au domicile du suspect, la police a trouvé de la fausse monnaie (dollars américains et francs burundais), 27 sacs de minérais avec étiquettes iTSCi et 15 sacs vides, eux aussi avec des tags. Le suspect prévoyait de prendre des sacs étiquetés ITSCI remplis de wolframite de Gisozi à sa destination, puis, percer les sacs, les vider de leur contenu, et plus tard, remplir les sacs à Gisozi avec le même poids, se débarrasser des sacs fermés, et répéter l’opération conçue pour tromper les contrôles le long de l'itinéraire qui vérifie l'étiquetage des minerais.

Après avoir collaboré avec les équipes iTSCi pour la vérification des événements et des informations, l’OBM a rassemblé les minérais volés pour les stocker à leur siège. iTSCi à également veillé à ce que les tags soient correctement récupérés et manipulés. Des poursuites judiciaires ont été engagées et l’accusé a été condamné à trois ans d'emprisonnement et une amende d'environ 29000$US.Alors que le gestionnaire de la coopérative est maintenant en prison, les minérais saisis par OBM restent dans leurs installations sans accord international sur la façon dont ils peuvent être éliminés selon les directives de l'OCDE sur la diligence raisonnable. L'absence d'un procédé pour traiter correctement les minérais saisis continue de frustrer les parties prenantes sur le terrain.

Selon Edmond Bigendako, directeur des opérations de l'OBM, «l'enquête et les arrestations récentes de fraudeurs sont le résultat direct des efforts de sensibilisation de l'OBM ainsi que de l'augmentation des ressources allouées à la lutte contre les activités illicites.«En conséquence, la police et l’OBM ont noté une diminution notable des activités frauduleuses. Cette amélioration est également soutenue par le nombre croissant de coopératives qui sont intégrées à iTSCi et qui peuvent exploiter leurs minérais sans recourir aux activités illégales.

De gauche à droite: OBM directeur général – IR. Jean Claude Nduwayo, ministre de l'énergie et des mines – hon. Come Manirakiza, 2ème Vice-Président de la République du Burundi – s.e. Joseph Butor, et gouverneur de la province de Ngozi – Albert Nduwimana [photo: Pacte]