La révision du code minier de 2002 de la RDC a été conclue par le parlement à la fin de janvier et promulguée par le Président Kabila le 9 mars 2018, malgré un lobbying intense des sociétés minières telles que Glencore. Le nouveau code présente diverses réformes fiscales et réglementaires majeures, incluant des changements aux taux de redevances, des exigences pour la part de propriété de l'État, et une exonération de 10 ans pour les titulaires de permis se conformant aux changements. La révision est en cours de discussion depuis 2012, mais retardée en raison de la chute des prix des produits de base entre 2014 et 2017. Les grands et les petits producteurs vont maintenant contribuer davantage au gouvernement, les redevances sur les métaux de base passant de 2% à 3,5%, l'or passant de 2,5% à 3,5% et pour tout métal considéré comme «minerai stratégique» vital pour l'avenir économique de la RDC, jusqu'à 10%.

Alors que le bureau du Premier Ministre doit encore clarifier officiellement quels métaux seront considérés comme «stratégiques», il semble que l'étain et le tungstène resteront des métaux de base avec des redevances de 3,5%, tandis que le tantale et le cobalt sont des candidats potentiels pour la liste des «minerais stratégiques» avec une redevance augmentée à 10%. Une telle démarche augmenterait certainement les défis liés à la mise en œuvre de la traçabilité en RDC. La mise en œuvre soudaine d'un changement de redevances à la mi-2017 pour tous les minerais 3T des mines artisanales, de 1% à 10%, a stoppé toutes les exportations pendant plusieurs mois, mais a été reportée en attendant cette révision finale du nouveau code minier.

Le débat sur le code minier a également conduit à un désaccord entre les entreprises et la Chambre des mines – un sous-comité de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC). La FEC est dirigée par le Président de la société minière publique Gécamines SA, qui soutient les réformes et qui invite maintenant les sociétés minières à renégocier les contrats et les partenariats suite à la promulgation de la loi. D'autres changements clés, dont un doublement de la part libre des gouvernements des projets miniers à 10%, une réduction de la période pendant laquelle la stabilité des contrats est garantie jusqu'à cinq ans, et une nouvelle «supertaxe» si les prix des produits de base dépassent certains niveaux. Un créneau de 30 jours pour les sociétés minières pour discuter en détail se termine le 14 avril, bien qu'une proposition visant à payer le gouvernement plus si les exemptions de dix ans restaient, ont déjà été rejetés par le Ministre des mines. Les négociations d'entreprises au cas par cas ont déjà été critiquées pour leur manque de transparence par Global Witness qui a également appelé au renforcement des clauses relatives aux conflits d'intérêts afin de limiter les membres des forces de sécurité et les hauts fonctionnaires de la tenue des droits miniers industriels.