Dow Jones a indiqué que les mineurs congolais sont en train de finaliser leurs plans pour reprendre les exportations d'étain du Nord-Kivu dans les prochaines semaines, une région qui est sous embargo de facto depuis le 1er avril 2011, et affectée par la suspension des activités minières du gouvernement de la RDC pendant 6 mois avant cela. Les responsables gouvernementaux sont en train de valider plus d'une douzaine de sites miniers dans les territoires de Walikale et Masisi, ce qui, selon le chef de l'Association des mineurs du Nord-Kivu, Emmanuel Ndimubanzi, devrait permettre la reprise des activités minières et des envois "très prochainement". Toutefois, les acheteurs internationaux de minerais ont besoin d'une série de garanties et doivent s'assurer qu'une diligence raisonnable a été exercée afin de reprendre les achats et il n'est pas certain que la validation des mines sera suffisante. Ceci fait suite à des rapports en juillet que des mineurs de l'est du Congo avaient lancé une pétition pour être autorisés à reprendre l'exploitation minière à Walikale, signée par cinq coopératives de mineurs artisanaux ainsi que par des propriétaires de mines, des chefs traditionnels et d'autres partisans. La pétition expliquait que la situation sécuritaire permettrait la reprise des activités minières, alors que le maintien de l'interdiction "risque d'avoir de graves conséquences sur la sécurité en raison de la hausse du chômage des jeunes". Jusqu'à l'embargo, le Nord-Kivu représentait au moins 80% de la production totale d'étain du Congo. Bien que la situation sur le plan de la sécurité s'améliore, le programme ITSCI nécessiterait de nouvelles sources de financement pour commencer ses opérations à Walikale.