Le Ministère de l'Energie et des Mines de la République du Burundi et l'ITRI (pour le compte du programme iTSCi ) ont le plaisir d'annoncer leur intention de coopérer à la mise en œuvre du programme iTSCi en matière de traçabilité et de diligence raisonnable. Cela fait suite au projet pilote de iTSCi au Sud-Kivu en 2010, la mise en œuvre en cours au Rwanda depuis fin 2010, et le démarrage plus récent du programme dans la province du Katanga de la République démocratique du Congo (RDC) fin mars 2011.

Le ministère tient à préserver les possibilités commerciales futures pour ses ressources qui sont affectées par la loi américaine sur les minerais de conflits et considère la traçabilité et la diligence raisonnable comme une étape clé dans la réalisation de l'objectif global des pays de formaliser et d'améliorer les pratiques de travail dans le secteur minier artisanal. iTSCi vise, en collaboration avec les gouvernements locaux, l'industrie et d'autres parties prenantes, à mettre en œuvre la traçabilité, l'évaluation indépendante des risques et l'audit indépendant recommandés dans les Principes directeurs de l'OCDE pour le développement de chaînes d'approvisionnement responsables dans les zones à haut risque ou touchées par un conflit.

Le Burundi est également membre de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et s'est engagé dans l'Initiative régionale contre l'exploitation illégale des ressources naturelles (RINR). Un protocole d'accord entre l'ITRI et la CIRGL reconnaît déjà iTSCi en tant qu'approche appropriée pouvant être utilisée dans le cadre du mécanisme régional de certification de la CIRGL et toutes les parties sont désireuses de voir une mise en œuvre aussi rapide que possible.

Malheureusement, ni le ministère, ni l iTSCi dispose d'un budget alloué pour les activités requises, mais recherchera conjointement les possibilités qui permettront d'aller de l'avant le plus tôt possible dans les travaux pratiques sur le terrain.

La loi américaine sur les "minerais de conflit " présente de nombreux défis pour les entreprises minières et commerciales africaines, notamment la mise en œuvre de procédures complètes et complexes de diligence raisonnable qui n'ont pas encore été prescrites en détail par les autorités compétentes. Les opérateurs du secteur minier d'autres pays voisins de la RDC, comme l'Ouganda et la Zambie, sont également désireux d'aller de l'avant en matière de traçabilité et de diligence raisonnable, mais les progrès sont entravés par le manque de financement, de temps et d'acheteurs pour les minerais produits.